Accroches toi à cet espoir.
Je n’ai plus aucune motivation pour écrire, plus rien. C’est comme si, de toute façon, je savais que ce que j’écrirai sera lu par une personne qui me connaît. Et sa m’ôte toute envie. J’ai carrément envie de supprimer mon journal, de tourner définitivement la page. Tourner la page pour R. pour le lycée, pour tout. Ôter toute chose qui me fera rappeler mon passé. C’est déprimant, mais cette semaine j’y ai pensée. Et bizarrement, en ce moment, je ressens une petite étincelle, voire même une flamme peut-être : Ma chérie, je crois que tu es heureuse. Le pire, c’est qu’il n’y a pas vraiment de raison pour ce bonheur. Mais maintenant, quand je me lève, je ressens un truc que je ne ressentais jamais avant. Bon sang, je suis heureuse, et vous voulez que je vous dise ? C’est bon, c’est bien, c’est tellement jouissif qu’on a envie que sa ne s’arrête jamais. Je sais que ce bonheur n’est pas éternel, qu’un jour, je me lèverai à nouveau avec le seum, mais pour l’instant je profite de chaque instant.
J’avais commencé ce journal parce que j’étais mal, je ressentais tout le temps l’envie d’écrire parce que j’étais mal. Alors maintenant, qu’est-ce que je suis censé faire ? Les gens s’en foutent de me savoir heureuse, je ne vais pas blablater tout le temps sur mon bonheur, je ne vais pas dire sans cesse : " bon sang, je suis heureuse. Bon sang que c’est bon ! " alors que beaucoup de diaristes de ce site ne sont pas comme moi. Je ne veux pas paraître égoïste. Je veux que les gens sachent que même si j’interviens moins sur leurs forums, je les lis, je suis présente, et je ne les oublie pas.
On a pris le soleil avec ma grande soeur cette après-midi, je n’arrêtais pas de dire qu’elle rougirait, alors qu’au final, c’est moi qui ai pris tous les coups de soleil.
La fin de l’année approche. Je suis en vacances jeudi. Je dois dire au revoir à tous mes profs, particulièrement à celui d’anglais. Et R. m’a dit que son dernier jour de cours était mercredi, je me suis donc promis de le chercher coûte que coûte pour avoir un dernier câlin. Je ne sais pas si je vais pleurer, finalement, je pensais que j’aurai tout de même plus mal que ça. Mais appart R. et Brown, je m’en fous des autres. Ils me disent tous que je vais leur manquer, et je me retiens de dire : " bah vous, vous allez pas me manquer !
Bouuuh la méchante.