"Je t'aime plus que ma propre vie". "Plus que ma propre vie ?" "Cap !"

Frisson.

Bambou me fait vibrer, tellement, trop, souvent, à chaque fois. Il me suffit de le voir en Skype, et d’entendre sa voix pour me sentir tressaillir. Je suis telle une débile à rigoler à sa moindre blague, à la moindre débilité qu’il sort. Je ne sais pas mettre de mots sur ce que je ressens, j’ai peur, juste peur, peur tellement peur. Je ne demande pas de quelconque relation, je veux juste continuer de lui parler, sans jamais n’arrêter. Il se passe pas une journée sans un petit message, sans un " bon courage " pour les cours, sans des paroles de musiques envoyées " Mais j’te l’dis quand même… " Sans un sourire imaginé.

Récemment, il m’a dit la façon dont il me voyait, " souriante, touchante, sensible, à l’écoute, folle, intelligente " " souriante " " folle " Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que c’était son genre de fille,il m’a souvent dit qu’il aimait les " grandes blonde, folle avec de la cervelle " Je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer derrière ses descriptions.

J’oublie nos disputes d’ailleurs, deux en deux jours, pour rien, pour tellement rien. Je me suis sentis niaise, et lui a dit : " On n’a pas de conversation constructive, non pas que ça me dérange bien au contraire " - bien au contraire - Je savais pas et ne sais toujours pas comment interpréter sa phrase. Je m’obstine à penser qu’il est désormais plus proche de moi, Paris, Paris, 1h30 en TGV, 80 euros allés retours. L’envie d’aller le voir est de plus en plus présente. Je suis de plus en plus attaché, et je me dis de plus en plus que lui aussi. Lui aussi. J’ai parfois envie de lui demander " Tu m’as dit au tout début on se parlait qu’on ne devait pas s’attacher, mais est-ce que c’est toujours d’actualité? " J’ose pas, je n’ose pas grand-chose avec lui, surtout en ce moment, ou notre relation est tendue, où les mots dérapent vite. Souvent pour rien, pour trois fois rien, à cause de moi.

Il aurait fallu me voir hier, en cam, je souriais, je le regardais, le fixer, en disant " Je m’ennuie " Il m’a confié avoir lui aussi un doudou ( je tenais le mien secrètement). Il y a eu un échange, un drôle d’échange. Il a chanté du Cabrel, pour débuter la conversation, au début aucun de nous deux n’osait parler, comme à chaque fois qu’on est en appel. Et en entendant sa voix, j’ai rigolé, j’étais rouge, toute rouge, je crois qu’il a remarqué que je le fixais, parce qu’on pouvait voir mes mains à la cam, du coup il a dû en conclure que je ne tapais pas sur le clavier, que je ne me servais pas de la souris. Je souriais, frissonnais. Et les papillons dans le ventre, c’est une sensation agréable, tellement. Je crois n’en avoir jamais eu comme ça, avec R oui, mais différemment.