J’étais prêt à tourner la page mais c’est la page qui ne veut pas se tourner.
J’ai mal. Mal de t’aimer. Mal de savoir que jamais rien ne se passera, mal de savoir que mes sentiments ne vont que dans un sens, terriblement mal, horriblement mal. Je m’en veux de fondre autant, d’être si faible face à toi. Je m’en veux de me l’être caché aussi longtemps. De penser à Feu, alors que dans mon fort intérieur, tu étais le seul, l'Unique. Je m’en veux d’avoir mal pour toi, qui ne fait rien sauf me demander : " ça va ? " Comme si jamais rien ne s’était passé, comme si je ne t’avais jamais dit Je t’aime, comme si tu faisais exprès d’oublier, d’oublier tout ce que j’ai pu te dire, tout ce que j’ai pu te confier. Comme si tu ne savais pas que je te cherchais sans cesse du regard au lycée, et dès lors où mes yeux tombent sur toi, mon coeur s’accélère, mes jambes perdent de leurs forces. Tu m’énerves, tu m’énerves tellement de jouer à sa, tu m’énerves de faire chavirer mon coeur, tu m’énerves de me faire autant souffrir. Bon sang ce que tu m’énerves. Mais bon sang, ce que je t’aime. Je te veux, je veux tes lèvres, je veux ton torse musclé, je veux tes yeux verts, tes cheveux blond avec la mèche plus claire par simple dépigmentation de la peau comme tu me le répète si souvent, je veux tes mains, tes si belles mains qui m’ont caressé le dos pour me réchauffer, je veux tes jambes, je te veux tout entier, je te veux toi et personne d’autre. Je veux te rendre heureux, je veux que tu m’appelles chérie, que tu me dises je t’aime, cette première fois qu’on redoute si souvent, c’est avec toi que je veux la faire. J’ai besoin de toi, si tu savais comme j’ai besoin de la chaleur de ton coeur, comme j’ai besoin de ton intérieur, de ta douceur, de ta gentillesse. Je t’aime tellement, tellement, je t’aime bon sang. Pourquoi me le suis-je caché ? Pourquoi avoir pensé que je t’avais oublié. Foutaise. Baliverne. boutade. Je t’aimais je t’aime et je t’aimerai.