On ne force pas le destin.
Je ne reviens pas parce que je suis mal, mais seulement parce que j’ai retrouvé l’inspiration. Mes doigts trépignaient d’impatience, je n’attendais qu’une chose, écrire, écrire jusqu’à perdre le souffle. Avec Kyo dans les oreilles, je suis prête (enfin). Je ne savais pas jusqu’à maintenant comment organiser mes phrases, les mots défilaient dans le désordre, j’écrivais, pour au final tout effacer. J’avais réussi samedi à écrire, mais par une simple maladresse totalement stupide, j’ai fermé la page.
Du coup, j’ai abandonné. Mais là, je le sens, j’en éprouve à nouveau le besoin.
Il y a eu une conversation avec papa et maman. Il y a eu à nouveau des mots durs " Tu es folle. On va finir par t’envoyer chez les fous. " " Tu veux te débarrasser du problème papa, tu ne veux même pas tenter d’arranger les choses, ce n’est pas de médecins ou quoi que ce soit d’autre dont j’ai besoin en ce moment, mais c’est de toi et maman. " " Excuse moi, mais d’après tes traces sur le poignet, on voit clairement que tu as un problème dans la tête. On t’emmènera chez le docteur demain. " Encore une fois des paroles en l’air, des promesses éphémères, il n’y a pas eu de visite chez le docteur. Ils ont faits les intéressés pendant juste une soirée, le lendemain, c’était comme si la conversation n’avait pas eu lieu.
Au final, j’ai dû prendre sur moi, encore une fois, j’ai du sortir la tête de l’eau, seule, avec l’aide d’Adelya, que je ne remercierai jamais assez. Je crois qu’elle connaît définitivement tout de moi d’ailleurs. Ma vie sentimentale aussi. D’ailleurs, en parlant de vie sentimentale. C’est assez...mouvementé. Bambou continue de me conseiller sur Titi, mais une conversation avec Titi m’a bien fait comprendre que je ne ressentais pas grand-chose pour lui. On va dire que j’ai sauté dans ses bras par simple manque.
" Pourquoi tu es comme ça ? Je veux dire, pas distant mais presque. Et parfois même énervant. J’ai même l’impression que tu me prends pour une conne. À quoi tu joues bon sang ? Pourquoi deux pas en avant, et trois en arrières. Pourquoi tant de mystère? " Il ne répondait rien, juste des smileys, qui ont le don de me rendre folle " Voilà, encore une fois, je ne vais pas supporter ça longtemps, c’est parce que je commence à te connaître, de quoi tu as peur? " Il m’a sorti du tac au tac qu’il avait peur de faire confiance. " De faire confiance ou de ME faire confiance? ! Qu’est-ce que tu crois que moi je ressens ? Comment crois-tu que je vois les choses? " Il m’a demandé comment je les voyais " Je ne sais pas à quoi je joue ni ce que je fais avec toi. " Il a proposé qu’on arrête de se parler, je lui ai demandé une raison valable " C’est TOI qui est venu vers moi, je n’ai rien demandé moi " Il m’a confié avoir peur de s’attacher aux gens, et s’être malheureusement attaché à moi. Et m’a dit être un monstre, ce que, au passage, je n’ai rien compris. Pourquoi un monstre ? Pourquoi. J’en ai parlé à Bambou. Je lui ai envoyé la conversation en intégral. il a été catégorique : " Il a des sentiments pour toi " et m’a conseillé d’arrêter de lui parler, d’être distante, afin de voir sa réaction.
Hier, on en a reparlé, et là, j’ai souri parce que : " si ça se trouve, je vais briser votre amitié. Si ça se trouve je ne te conseille pas comme il faut. - Roh, au pire, ce n’est pas grave, j’ai réussi à mettre une certaine barrière de sécurité, je ne souffrirai pas. " Et là, bon sang, j’en ai des guillait dans le ventre rien que de l’écrire : " au pire, je serai là pour mettre des pansements là où ça fait mal. " Boum. Boum. Boum. Je sais très bien que pour lui, ça ne représenter rien de m’écrire ça, mais pour moi, bon sang quel bien, quel bien !
Je sais qu’encore une fois, je m’attache à quelque chose de virtuel. Maman me l’a bien dit, " ne t’attaches pas à quelque chose de virtuel. " en même temps, je me connais assez pour savoir qu’il me suffit de quelques semaines à lui parler sans arrêt pour m’attacher. Je devrais prendre mes distances, arrêter d’espérer, arrêter de lui parler, mais c’est déjà trop tard. Il ne peut m’apporter que des biens immatériels, et moi, j’ai besoin de biens matérielles. Je ne devrais pas forcer le destin de cette façon, mais c’est plus fort que moi. Je ne sais pas quand je reviendrai sur JI, pour écrire à nouveau, je sais désormais qu’écrire n’est plus un besoin quotidien, je peux désormais m’en passer, je n’aurai jamais cru écrire ça un jour, mais je peux m’en passer. Pour l’instant, parce que je savais que j’aurai à nouveau des sales périodes, j’en ai pris l’habitude. J’arrête maintenant de dire " je suis de bonne humeur " parce que c’est généralement quand je dis ça que le lendemain, tout s’effondre, Boum. Encore. C’est devenus une habitude.