Je n’y arrive plus, c’est terminé. Je voudrais que tout se termine, je voudrais que les gens me comprennent, que les gens me croient pour une fois. J’ai à nouveau chialé hier soir, comme une fille sans force, j’étais dans mon lit, et je me posais un tas de questions : " Qu’est-ce que j’ai faits ? C’est bon j’ai compris, suffit, s’il vous plait arrêter, laissez-moi en paix, j’ai compris, je ne ferai plus de mal à personne, mais je vous en prie, laissez-moi tranquille… "

Je pleurais, pleurais, pleurais, je n’arrivais plus à reprendre ma respiration. J’étais vraiment mal. Bleck m’a envoyé un message, qui m’a fait encore plus pleurer : << voilà Misa, je voulais m’excuser, j’ai pas du tout été sympa avec toi l’autre jour, je suis vraiment désolé. Moi aussi je ne vais pas bien, j’ai divers problèmes. Pense à toi, prends bien soin de toi surtout. Gros bisous >>
Il s’excuse. Il est désolé. Je n’en revenais pas, j’étais sur le cul. Mon coeur s’est serré, alors je lui ai répondu que je ne voulais pas penser qu’à moi, je lui ai répondu à mon tour que j’étais désolé… J’attends qu’il se connecte sur Skype, pour le faire parler de ses problèmes personnelles, je sais qu’il a besoin de moi. Je veux que notre relation s’appaise, et aille mieux, je veux que nous soyons aussi proches que nous avons pu l’être auparavant. Il me manque lui aussi, nos phrases intimes me manquent, notre relations ambiguës me manquent d’autant plus.

Je n’ai pas expliqué plus clairement la raison de ces pleurs hier. J’ai eu un message de Brown, qui me disait que dans la classe, les gens parlaient de cette histoire, je me suis faits des films, enfin je sais pas, mais je pense qu’ils m’ont tous rabaissé. ça fait mal, putain qu’est-ce que ça fait mal, d’être accusé à tort, de se faire remballer de cette manière. J’en ai marre c’est beaucoup trop là.

Parlons de mon rendez-vous. Le docteur m’a trifouillé le genou et il a réveillé la douleur. J’ai eu le droit d’enlever l’atèle, mais il ne sait pas ce qui se passe à l’intérieur, donc il m’a prescrit un IRM, j’y vais le 11 avril. J’ai un peu peur, je ne sais pas du tout en quoi consiste cet examen. Ensuite, il faut reprendre rendez-vous en chirurgie Orthopédique et là on verra pourquoi j’ai toujours mal. Pourquoi j’ai du mal à plier ma jambe.

Bah du coup cette nuit, avec tout ce qui s’est passé, et avec la douleur, je n’ai pas dormi. Je suis crevé, exténué. En plus là je suis toute seule, je pourrais faire n’importe quoi. Mais j’en ai même pas le courage, je suis qu’une lâche en fait. C’est tout. Je suis qu’une lâche. Pfeuh je suis lamentable.