Elles me manquent.
Je m’en veux de ressentir sa, je m’en veux. Je me suis encore réveillé cette nuit, j’ai pensé à Couteau, à Nani. Elles me manquent, les cours me manquent. Mais je pense que je devrais pas. Je devrais pas être impatiente de reprendre les cours. Je devrais pas. Je vais me faire regarder de haute en bas, et malgré tout, j’ai peur, peur à un point inimaginable. Je ne pleure plus ( c’est déjà bien d’ailleurs ) mais j’ai un noeud à l’estomac, une boule à la gorge. Je n’ai rien fait, et personne ne me croit. Et pourquoi ? Je trouve ça lamentable dans un sens, c’est futile, puéril et immature. Mais sa me ronge pourtant. Une autre partie culpabilise, sans aucune raison. J’ai dit ce que je pensais, je n’ai pas à m’en vouloir.
De toute façon, je ne retourne pas en cours de la semaine normalement, je suis soulagée aussi, même si je le cache. Je vais pouvoir continuer cette remise en question.
Je l’avais dis, c’est le fouillis dans ma tête.
J’ai réussi à faire quelques pas sans l’atèle ce matin, ma jambe n’a plus de force c’est sûr, mon genoux me fait mal quand je mets tout mon poids, mais après avoir réussi à faire les pas, j’étais heureuse, peut-être que ce n’est pas si grave que papa le prétend, peut-être que jeudi, je pourrai enlever cet atèle qui m’handicape tant, peut-être que je te serai pas opéré. Tant de peut-être… Mais je dois attendre demain, ce fameux rendez-vous qui m’ôtera toute crainte. Je n’ai pas à avoir peur, j’en suis sur…
N’ai pas peur ma chérie.