"Je t'aime plus que ma propre vie". "Plus que ma propre vie ?" "Cap !"

Fouillis.

Je ne ressens plus rien depuis samedi. Ni tristesse, ni colère, ni joie. Je suis perdu dans mes sentiments et c’est le fouillis dans ma tête. Je n’arrive pas à culpabiliser pour ce qui c’est passé, j’aimerais, pourtant quelque chose me dit que ce n’est pas moi la cause de tout ça. Zadig ( = Am. ) m’a promis de prendre un maximum de mes nouvelles. J’ai réellement cru qu’elle allait vomir quand je lui ai raconté la suite des évènements avec Nani. Elle l’a traité de tous les noms, m’a promis que je n’y étais pour rien. que je voulais souvent être trop gentille, et que là, il fallait que je mette certaines limites pour ne plus me laisser avoir. Je lui ai dit que je n’arrivais plus à pleurer, que j’étais carrément dégouté. Et particulièrement que j’avais peur de retourner au lycée, peur des regards de travers venant des autres, et pire, peur d’être toute seule. Je sais pertinemment que Brown essaie d’être là, mais je ne veux plus faire l’erreur de faire confiance, ça fait trop mal.
J’ai des flashs du collège qui me reviennent sans cesse. Je me vois en pleurer dans ma chambre, avec les insultes, les coups bas, et toutes ces choses qui me sont arrivées. Je me vois avec Zadig, qui tente par tous les moyens de sécher mes larmes. J’ai trop souvent pleuré pour les autres, j’ai trop souvent espéré avoir un tas d’amis. Toujours. Ça m’a coûté quelque chose de très important : L’estime de moi. J’ai perdu toute estime, j’ai perdu toute confiance en moi, j’ai beaucoup trop perdu pour des pestes écervelées. Il faut que je me dise la vérité : Misa, tu n’as rien fais, tu n’as pas à t’en vouloir, bats-toi pour récupérer tout ce que tu as pu laisser partir.
Finalement, j’ai essayé de l’appeler hier soir, juste une fois, je suis directement tombé sur sa messagerie. Je n’ai pas retenté. Je sais qu’au début, je voulais rétablir obligatoirement la vérité, mais pour l’instant, je m’en fous de ce qu’on peut penser de moi. Selon eux je suis pathétique ? Et benh que je le sois, je n’ai plus l’âge de me battre pour des choses futiles et immatures. Je ne pensais pas que l’année de différence que j’avais avec eux aller tant se faire ressentir. Je veux plus tomber dans le piège.
Mon genou commence à se calmer, j’ai toujours mal mais c’est nettement mieux. J’attends impérativement mon RDV chez le chirurgien mercredi. Avec un peu de chance, je pourrai reprendre les cours sans atèle, sans plâtre, et sans aucune raison de subir d’intervention chirurgical. Maman pense que je n’irai pas au lycée de la semaine, j’ignore comment je vais récupérer mes cours. Mais au fond, je pense que cette semaine va me permettre de remettre de l’ordre dans ma tête. Je vais pouvoir me poser les vraies questions, celles qui en valent vraiment la peine. Je ne sais pas si cet écrit est éphémère, mais je sais que je parle avec mon coeur là. Je ne pleure pas, je ne souris pas, je suis normale. Et ça faisait depuis quelque temps que ce n’était pas arrivé.

Mon futur est incertain mais il m’appartient.