"Je t'aime plus que ma propre vie". "Plus que ma propre vie ?" "Cap !"

<<Fête de jeunes vire au drame...>>

Je ne sais pas comment commencer cet écrit. Je ne sais pas comment raconter le déroulement des choses. Je crois ne jamais retourner à ce genre de fête, qui aurait cru que les jeunes pouvaient être aussi cruels et méchants ?

Vendredi, 13 h, attente du bus direction la ville, pour acheter les cadeaux. Avec Nani, on savait exactement ce qu’on allait prendre, des trucs bien drôles, style pate a proute, porte-clés… J’étais un peu anxieuse, je revoyais V. le garçon du nouvel an. On s’est juste croisé, il devait repartir en cours. Bref, on a trouvé notre bonheur avec Nani, et elle voulait partir direction vieux village paumé pour voir sa chérie. Au début j’étais pas trop chaude, puis je me suis dit : " pourquoi pas ? " On a attendu le bus, et y avait un garçon, avec un long manteau et sa copine, il me disait vaguement quelqu’un, mais j’étais loin d’imaginer que ça pouvait être mon ex. Je n’ai pas été lui dire bonjour, et puis quoi encore ? Bref le bus est arrivé, et bonjour l’heure et demie à chercher où on devait nous arrêter. On est finalement resté qu’une petite trentaine et minute avec sa copine. Au final le bus n’est pas passé, et donc c’est dans le froid qu’on a attendu 20h30 avant que son beau-père vienne nous chercher. WELCOME pied congelé, envie de faire pipi et moral dans les chaussettes !

Samedi matin était cool. Nous étions tous seuls, et c’est après avoir mangé qu’on a repris le bus direction chez ma mémé pour prendre ce que j’avais oublié. Le stress commençait à se faire ressentir. Je crois n’avoir jamais autant le bus en un week-end ! Puis après un détour au Leclerc on a commencé à se préparer. J’avais plus envie d’y aller, et j’aurai dû m’écouter....
Bref son papa nous a emmenés à 20 h. Arrivé sur place, on a déposé nos affaires, on sait mis à la table des gens que nous connaissions et j’ai commencé à boire. Trop boire. Du punch, du get, de la Manza, de la vodka, des mélanges signés Nani. J’ai rencontré pas mal de gens. Je suis tombé d’une table, Nani m’a lancé son verre de get pour que je me réveille. Je ne me souviens de pas grand-chose en fait. Un peu plus tard, Bois, un jarçon assez mignon de ma classe m’a rejoint et m’a dit : " C’est vrai qu’on s’est roulé une pelle?"
Je ne m’en souvenais pas moi-même, mais d’après les autres, il paraît que oui…
Ensuite, alors que j’invitais les gens à danser, que je me ridiculisais devant tout le monde, car il paraît que j’étais une des pires, j’ai commencé à sentire ma gorge piquer et à tousser. Je suis sortie de la salle de danse, les autres m’ont suivi. Tout le monde est sortie dehors, à tousser, tousser, et encore tousser. C’est alors que Sissi a gueulé : " Quelqu’un a mis de la bombe lacrymogène ! "
Nani m’a embarqué, j’étais en robe, dehors, sous -5degrés, avec les autres, je savais pas trop ce qui ce passer. Quand l’odeur est passé, on a descendu les escaliers afin de rejoindre le bar, et c’est là que c’est partie en cacahuète… Des tas de gars par terre, à se taper dessus, la mère de K. la seconde organisatrice, frapper aussi, tout le monde se taper dessus, Nani m’a dit de rester là, de surtout ne pas m’en mêler. Une bouteille de verre a explosé sur la tête d’un garçon avec qui j’avais parler quelques heures plus tôt. Et là… Alors que tout le monde se taper dessus, que le sang giclait de partout, un coup de feu a retenti. J’ai paniqué, quelqu’un a hurlé d’aller dans la salle de danse, je me suis mis à côté de Bois, beaucoup de filles pleurer, il y avait les pompiers et les flics dehors, 2 comas éthyliques. Un garçon essayait de nous calmer.

La mère de Sissi est rentré dans la salle et a hurlé : " La fête est fini, tout le monde rentre chez soi " Nani a donc appelé son père, et nous sommes sorti pour l’attendre. Les policiers sont venue nous interroger, et elle ne m’a pas laissé parler puisque ce qui paraît, je puais l’alcool à pleins nez. Le Rous est venus nous voir, il avait du sang plein le t-shirt, les mains décapées par les coups qu’il a dû donner. Il m’a fait un câlin pour me calmer. Et c’est le coeur brisé par les pleurs de Sissi et de K. que nous sommes rentrés. Déçu par les jeunes en générals. Deçu de voir que des racails ont foutu la merde juste pour leurs petits plaisirs.
La nuit fut difficile, j’ai faits des cauchemars et j’avais la gerbe. Je me suis réveillé avec une sale gueule de bois et une envie de parler à personne. Je suis rentré chez ma mémé et lui ai tout raconté. Je voulais qu’elle voie qu’on avait pris l’initiative de rentrer et que nous, on n’avait rien fait.
Mardi Sissi m’a raconté que le gars qui avait tiré, c’était une balle à blanc, et c’était pour calmer le jeu, car sinon tout aurait été beaucoup plus loin. Elle a passé son dimanche au poste avec K. pour porter plainte. Elles se sont fait tuer par le maire de la ville, et il y avait un article dans le journal :

<< une fête de jeunes vire au drame. >>